Patrimoine culturel

Église Saint Jean-Baptiste

Située au centre-ville, elle fût construite entre 1858 et 1870 dans un style néo-gothique. Son clocher atteint 75m de haut et abrite 8 cloches qui forment l’un des plus beaux carillons de la région. Il a été entièrement restauré en 2018 et se pare de splendides lumières à la tombée de la nuit.

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Les différentes églises Saint Jean-Baptiste

La première, construite au XIème siècle et agrandie au XVème siècle avait été incendiée par les colonnes infernales en mars 1794. La deuxième, édifiée entre 1817 et 1820, devint vite trop petite et fut démolie en 1858. L’église actuelle (1858-1870), fut construite dans le style néo-gothique par l’architecte FAUCHEUR et bénie le 8 septembre 1887 par Grace Lecoq, évêque de Nantes. Son clocher, de 75 mètres de haut, abrite 8 cloches dont les 11 tonnes d’airain forment l’un des plus beaux carillons de la région. On peut y admirer :

  • 23 vitraux imagés par Claudius Lavergne et liés au passé religieux du Loroux
  • une peinture murale (1926), réalisée par l’abbé Pierre Bouchaud, qui rend hommage aux 151 Lorousains tués lors de la Première Guerre Mondiale
  • une fresque de Saint-Gilles (vers 1170-1180), joyau de l’église, provenant de l’ancienne Chapelle Saint-Laurent aujourd’hui disparue
  • une chaire à prêcher (classée), œuvre du sculpteur Dominique Molchnecht, datant du XIXème siècle (vers 1821) et semblable à celle de la cathédrale de Nantes
  • un bas-relief (1821) représentant Moïse faisant jaillir l’eau du rocher et classé à l’Inventaire Général des Richesses Artistiques
  • un maître-autel réalisé par le sculpteur Joseph Vallet, datant du XIXème siècle (vers 1887) et composé de trois bas-reliefs :
    • Jésus enfant parmi les docteurs de la loi,
    • le Christ avec les pèlerins d’Emmaüs
    • le baptême du Christ.

Statue de Louis XVI

Louis XVI est représenté un rameau d’olivier dans la main droite et un rouleau de la Loi dans l’autre. La statue de la place Saint-Jean est une copie ! L’originale se trouve dans les locaux de l’ancien Office de Tourisme.

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La statue de Louis XVI (classé mobilier historique) est l’une des trois statues du souverain existant en France, toutes réalisées par le même sculpteur : Dominique Molchnecht. Les deux autres se trouvent à Nantes et dans le parc du Château de Caradeuc, à Bécherel, près de Rennes. Louis XVI y est représenté un rameau d’olivier dans la main droite et un rouleau de la loi dans l’autre. La statue, située sur le parvis de l’église Saint Jean-Baptiste est une copie. L’original, sculpté dans la pierre blanche, est exposé à l’ancien Office de Tourisme.

Son histoire

La statue Louis XVI du Loroux-Bottereau fut sculptée vers 1820-21. Érigée au Loroux entre 1821 et 1823, très probablement en 1822, elle était déjà mutilée en 1847 ! Quelques années auparavant il y avait eu le remplacement des Bourbons par la monarchie de juillet. Le gouvernement de Louis-Philippe, voulant prévenir un éventuel soulèvement royaliste en faveur des Bourbons, envoya des troupes en Vendée (c’est à dire en Vendée militaire, donc en particulier au Loroux).

Le 2 mai 1831, une compagnie de voltigeurs du 14eme régiment de ligne s’installa au Loroux. Dès le lendemain, elle s’attacha à supprimer les emblèmes à fleur de lys, réels ou supposés. Plusieurs croix, dont celle du cimetière et celle du clocher, en firent les frais. Dans les premiers jours de juillet 1831, au cours de la nuit du samedi 2 au dimanche 3, la statue de Louis XVI perdit son bras gauche et fut défigurée. Diverses traces laissèrent supposer que la soldatesque avait essayé de la renverser.

Ce n’est que sous le Second Empire, en 1856, que le docteur Aimé-Simon RENOUL (maire du Loroux de 1851 à sa mort, en 1863), fit restaurer le monument. Par la suite, bien qu’entourée par une grille (laquelle disparut vers 1940), Louis XVI perdit ses bras. Puis sa tête fut aux trois quarts brisée. Vers 1930, le curé BRIAND émit le premier l’idée de la faire remettre en état. Sous l’impulsion du docteur Joseph RENOUL, petit-fils du maire de 1856, un projet de restauration de la statue fut lancé en 1941. Après trois mois d’absence, Louis XVI fut remis en place le 15 septembre 1942, et c’est à cette occasion que l’on grava sur le socle, les inscriptions que l’on y voit.

Le projet de restauration

Lors de la visite du 31 juillet 1992 de Monsieur D’ANTHENAISE, Inspecteur des Antiquités et Objets d’Art des Pays de la Loire, et de Mlle DABOUST, Conservateur départemental, il avait été question de classer cette statue comme Monument Historique. Ce classement imposant des obligations architecturales aux constructions situées dans un rayon de 500 m du monument et visibles de celui-ci, il fut décidé qu’il ne serait pas classé comme monument, mais comme mobilier, pour lequel il n’y avait plus de telles sujétions.

La statue étant fortement détériorée par les intempéries, sa restauration devenait nécessaire. Le classement du Louis XVI par le Service des Antiquités fut lancé dès la fin 1992. La statue quitta son socle le 8 janvier 1993 pour un long séjour chez le statuaire, l’Atelier de Sculpture et d’Ornementation (ASO) de Vallet.

La création de la copie

L’Inspecteur des Antiquités décida qu’après rénovation de la sculpture, il en serait pris un moulage pour faire une copie qui prendrait la place de l’original, ce dernier étant conservé à l’abri des rigueurs atmosphériques. Il a donc été fait un moule, devenu propriété de la commune, dans lequel on plaça une ossature en acier inoxydable, composée de plusieurs tiges et de quelques armatures circulaires, et on coula du mortier synthétique, ce qui demanda environ dix heures à deux personnes. Le résultat en est un duplicata d’un poids de 500 à 600 kg, contre 800 à 900 kg pour le modèle. Après plus de deux ans d’absence, cette reproduction a été posée sur le socle de la place Saint Jean le 10 février 1995.

Les vestiges du château

Propriété du seigneur Botterel au XIIème siècle, il n’en reste aujourd’hui que des vestiges de remparts ainsi que trois tours tronquées.

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Le château devient au XVème siècle la propriété de la famille Machecoul, puis de Gilles de Rais (décédé en 1440, ancien compagnon de Jeanne d’Arc) et de Pierre Landais (décédé en 1485). Ce dernier fait reconstruire le château, qui passera ensuite entre les mains de la famille Goulaine, puis de la famille Rosmadec. Il n’en subsiste aujourd’hui que des vestiges de remparts ainsi que trois tours tronquées : l’une sur le parking faisant face au palais des congrès, les deux autres au bord de l’étang. Après plusieurs mois de travaux, les tours au bord de l’étang sont aujourd’hui réhabilitées. Le projet a reçu l’aide de l’Union Européenne (subvention FEADER), ainsi que du Conseil Général de Loire-Atlantique.

Les moulins

Du haut de ses 64m d’altitude, le Moulin du Pé offre un panorama sur le vignoble, les clochers voisins et le marais.

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Le moulin du Pé (XVIIIème siècle)

Ce moulin, qui a perdu son toit conique, date de la deuxième moitié du XIXème siècle et se situe sur la Route touristique du Vignoble nantais.
Edifié à 64 mètres d’altitude, il a été transformé en calvaire en 1957. Un Christ en granit rose de 5,60 m de hauteur, sculpté par Jean Fréour sur une croix monumentale, y a en effet été ajouté pour commémorer une mission.
En marge de ces considérations artistiques et religieuses, le Moulin du Pé offre par ailleurs, depuis son sommet, un superbe panorama sur le vignoble, les clochers voisins et le marais. Une table d’orientation permet de situer les communes alentour. Accès libre, 7j/7.

Les autres moulins

  • Le moulin de la Berrière
  • Le moulin de La Landelle
  • Le moulin de La Motte.

La Porte de la Chapelle Saint Laurent

La Porte de la Chapelle Saint Laurent est un vestige de l’ancienne chapelle du même nom. Elle est située dans l’angle sud du carrefour des rues Saint-Laurent, de Bourgogne et de la Liotterie.

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La chapelle était un édifice roman d’environ 27,5 m sur 8,8 m, construit vers le XIIème siècle sur des structures plus anciennes. Désaffectée au moment de la Révolution, elle accueillit ensuite la Justice de Paix et la Mairie, avant de se transformer en salle des fêtes, les travaux occasionnant la découverte de la fresque de Saint-Gilles. Puis, elle servit de garage pour le matériel des pompiers, de salle de répétition pour l’harmonie et de salle de réunion pour les associations.

La chapelle devenant vétuste, elle fut démolie le 19 août 1974. De cette démolition, ne subsistent que les pierres de granit qui ornaient la porte latérale. L’ogive de cette porte a été reconstituée sur son lieu originel, sur la petite place de la fontaine.

L’angle Nord-ouest de la façade de Saint-Laurent repose sur un bloc de rocher qui dépasse à peine le niveau du sol. Ce rocher revêtait autrefois une certaine importance aux yeux des habitants. C’est en effet là, d’après un aveu du 4 mai 1544, que devait s’effectuer le paiement d’une rente de 3 setiers, 4 boisseaux de blé, dû par le seigneur du Pé-Pucelle à la seigneurie du Chêne.

La Croix Cahyer

La croix Cahyer (XVème siècle) ou Croix Cahier, ou Croix de Pierre, est située à un carrefour des chemins, entre les villages de Bociron et de La Landelle, à environ 120 m au nord de la Route de Nantes.

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On la trouve au bout d’un chemin qui passe entre les n°47 et 49 de cette route et qui fait face à la rue du Moulin de La Landelle.

Son histoire

Parmi la trentaine de croix encore visible sur l’étendue de la paroisse du Loroux-Bottereau, la Croix de Pierre est la plus ancienne. On la retrouve en effet mentionnée sous le nom de Croix Cahier ou Croix Chayer trois fois au cours du XVème siècle et notamment dans un aveu du 19 avril 1436. A l’époque de la Révolution, vers 1794, elle se trouva sur le passage des troupes républicaines qui la jetèrent à terre et la brisèrent en plusieurs morceaux.

Lorsque la paix revint, vers 1800, les débris qui purent être récupérés furent assemblés, certains reliés par des agrafes en fer, et elle fut remise sur son socle. Malheureusement un morceau semblait manquer, car le Christ sculpté dans la pierre se limitait à la tête, aux épaules et aux bras. On peut penser que la partie inférieure ne fut pas retrouvée ou que, trop dégradée, elle ne put être réutilisée.

Sa restauration

Résistant au temps et aux intempéries pendant près de 180 ans, elle finit par tomber et par s’éparpiller au début de juin 1978. En mai 1989, les habitants du voisinage consolidèrent le socle et le reconstituèrent à l’identique. A partir de la mi-septembre 1996, après récupération des divers morceaux, Monsieur Mollat, tailleur de pierre à Nantes, commença la restauration de la croix. En accord avec les Monuments Historiques, il refit notamment le tronçon manquant. La croix fut remise en place les 9 et 10 octobre 1996. Une plaque explicative fut ensuite apposée sur son socle. A noter qu’une telle croix à fût cylindrique ne serait pas courante dans notre région et qu’il est rare qu’un tel objet puisse être daté de manière aussi ancienne.

La fresque de Saint Gilles

Visible dans la nef droite de l’église Saint Jean-Baptiste, la fresque de Saint Gilles a été réalisée autour de l’an 1200.

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La fresque (2,3 m sur 3,6 m) a été classée Monument Historique le 18 décembre 1923.
Deux tableaux superposés subsistent de cette fresque, découverte dans la chapelle Saint-Laurent, le 21 juillet 1822 :

  • Le tableau supérieur figure une scène de chasse lors de laquelle Saint-Gilles, qui vivait retiré dans la montagne, fut blessé par Flavius, roi des Goths.
  • Le second tableau représente le saint pardonnant à Charlemagne le péché dont celui-ci s’était rendu coupable en entretenant une relation incestueuse avec sa sœur.